Douchambé, capitale Tadjik

2 juillet 2019

Journée tentative d’organisation de la suite du voyage. 

C’est très compliqué de trouver les informations nécessaires pour planifier la suite du voyage sur la route du Pamir. Pas moyen non plus, ni dans les guides, ni sur les blogs, de trouver des infos complètes sur le meilleur itinéraire. Nous partons donc en taxi pour le centre de Douchambé. Le lonely indique l’adresse d’une agence qui donne des infos. L’adresse est au 40A de la rue principale. On trouve le 40. Ca a l’air d’être un ministère (comme pas mal de bâtiments du secteur). On entre, on demande au réceptionniste, qui ne comprend pas un mot d’anglais, mais téléphone à quelqu’un qu’il me passe ensuite (procédure habituelle quand on demande un renseignement, on finit toujours par parler avec quelqu’un au téléphone et lui poser notre question). J’explique, il répond qu’on est là au 40 (ça on avait vu), et que le 40A c’est pas là (ça on avait compris), et le voilà parti dans des explications avec des détails de lieux dont on ignore tout. Bref, on ressort pas très renseignés, malgré tout on suit les indications, et on redemande plusieurs fois,  mais jamais on ne trouvera le 40A. On se délecte d’un bon café expresso, dans un bar très chic. On flâne un peu dans le très agréable parc Rudaki, et on jette un oeil à tous les bâtiments qui sont ici rassemblés : la statue d’Ismaël Samani ( le fondateur de l’état des Samanides) et de Rudaki(le poète) le grandiose palais des nations, la géante bibliothèque nationale….. 

Tiens notre carte SIM ne délivre plus la 4G. Nous filons jusqu’au magasin Megafon le plus proche et payons la taxe du mois, 1 somoni (0,10cts d’euro) et tout rentre dans l’ordre. Pour midi, nous  goûtons à la spécialité de Douchambé le Kurutob, et pour une fois on se régalerait presque. Plat intégralement végétarien, plusieurs couches de fatir (pain traditionnel ) oignons, tomates, persil et coriandre nappées d’une sauce au yaourt. Ils sont si contents qu’on s’arrête manger dans leur petit restaurant qu’ils nous chouchoutent, petit salon climatisé, et 2 grosses assiettes de melon et pastèque en cadeau, le tout arrosé de kampot bien frais qu’on aime bien (des fruits - cerises ou abricots en ce moment c’est la saison- sont mis à bouillir dans de l’eau et ensuite le tout mis au frais avant d’être servi), et bien sûr 2 gros Kurutob que pour ma part je n’arriverai  pas à finir…..pour la modique somme de 3 euros. Mais le soir on fera mieux! 3 bières et un plat de mantis (gros raviolis fourrés et arrosés de yaourt) pour….2 euros. Bref ce n’est pas en restaurant qu’on va se ruiner si l’on reste dans les petites gargotes bien sur!. Après le déjeuner, nous nous mettons en quête de la 2ème agence indiquée dans le lonely. C’est très excentré aussi nous sommes obligés de prendre un nouveau taxi. Et bien sûr…..un fois sur place, plus personne à l’adresse. Grrrrr! Lonely, lonely on t’achète très cher et tes renseignements sont périmés depuis plusieurs années!!!! Heureusement que les Tadjiks sont aidants et aussi un peu intéressés. Un jeune garçon nous explique que l’agence n’est plus là mais que son père connait la nouvelle adresse, père qui peut faire le taxi pour nous y conduire puisque c’est assez loin, à une bonne dizaine de km près de l’aéroport. On tergiverse un peu mais au final on accepte. Nous voici donc à la nouvelle adresse, qui n’a rien d’une agence mais tout d’une guesthouse qui organise aussi, il est vrai, des départs pour la route du Pamir. Evidemment le gérant n’est pas là, on me le passe au téléphone, il sera là demain. Mais on a bien compris que l’on n’aura pas de véritables renseignements ni aujourd’hui, ni demain. Néanmoins on discute un peu et on tâche de glaner quelques informations. Nous nous rendons ensuite au terminal pour Khorog. D’ici tous les matins partent des voitures, des 4X4 pour le Pamir. On se fait accoster et d’ailleurs c’est ce qu’on voulait. La proposition est une voiture pour nous 2, départ à l’heure que l’on souhaite pour Kalaïkoum, prix :0,85 cts de $ le kilomètre!!!! Jusqu’à Kalaïkoum il y a 250 km, je vous laisse faire la multiplication, et ce ne sera qu’une étape. La route du Pamir dans son intégralité fait pas moins de 1500 km. Impensable donc de faire l’intégralité en taxi privé. Il faudra  prendre un taxi partagé, 8 places, lequel part quand il est plein. On peut attendre longtemps…..ou pas. Mais il faudra être au terminal de bon matin pour avoir le maximum de chance de partir vite. Et voilà la journée terminée, on est loin de notre GH, on attrape au passage une marshroutka que l’on quitte dés qu’elle n’est plus sur notre itinéraire et on finit les derniers km à pied. Une bonne douche s’impose après les 43 degrés que nous avons endurés cet après-midi. Le soir tombe, les degrés aussi, on est bien dans le « jardin » (une friche entre des immeubles) de notre « boui-boui » à 2 euros (quelques tables et chaises, mobilier de bric et de broc mais beaucoup de monde). 

3 juillet 2019

Dernière journée sur Douchambé. Et dernière véritable ville avant longtemps…..

Nous avons repéré la marhroutka qui va directement au centre-ville. C’est bien pratique d’avoir les cheveux blancs, même si au début ça choque un peu, on me laisse toujours  une place assise. Je me vais pas battre, après tout c’est plus confortable assis, que serrés comme des sardines debout. Nous partons explorer l’autre partie de la ville. Rien de bien extraordinaire non plus, quelques bâtiments à l’allure bien soviétiques, et un « fameux » marché qu’on ne trouvera pas puisqu’il déménagé….encore merci au Lonely qui cette fois ne coupera pas à un message de reproche de notre part. Par contre le fait de chercher le marché nous donne l’occasion de tomber sur un petit resto très sympa avec sa terrasse ombragée et son très bon Kurutob, on se laisse même tenter par une part de poulet rôti, c’est délicieux après tout ce temps à tourner autour du plov. Marrant ce plov tout de même. Au Kazakhstan on nous dit que c’est le plat national, en Ouzbékistan de même avec force détails sur le soldat qui aurait inventé la recette, et au Tadjikistan on nous affirme que le plat est Tadjik et pas d’ailleurs. Il nous reste le Kirghizistan à explorer, on verra ce qu’ils en disent. Concernant le vocabulaire, nous sommes passés maîtres dans l’art du mime. Surtout animal, boeuf, poulet, mouton, on sait tout faire comprendre, évidemment c’est plus difficile pour les fruits légumes….mais on s’entraîne. Notre vocabulaire russe est toujours aussi pauvre, Da Niet, Spassibeu (merci) Piva (bière), mais BB est devenu très fort dans le déchiffrage du cyrillique, il se lance sans cesse renouveaux défis. Avant de rentrer à la GH nous faisons les plein de somonis (monnaie tadjik), nous comptons nos dollars, car il sera impossible maintenant de retirer de l’argent faute de distributeurs sur la route du Pamir, éventuellement nous pourrons faire du change $/somonis. On calcule, on projette, on extrapole, ça devrait le faire. Notre compte est à plat mais nos poches sont pleines. 

Retour à la GH en passant par le marché faire quelques courses pour la longue route de demain.

Demain départ sur la route du Pamir. Nous ne devrions pas croiser de wifi avant un petit moment. 

Comments

[Colette LG]

Salut, je viens de passer ma soirée avec vous . (lectures et photos) bien plus sympa que la french télé !!! Quel dépaysement et enrichissement ce doit être, mais surtout revenez nous les mêmes.

Rassurée pour nos futures soirées, entre le mime et la gastronomie .. que du bonheur

Bisous

[cath]

une vidéo sur l'art du mime ?????

[cath]

tu vas pouvoir régaler tout le monde à votre retour : https://www.marmiton.org/recettes/recette_plov-ouzbekistan_16180.aspx